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ACTUALITÉS

17/10/2014, au Lieu Unique à Nantes
Colloque annuel organisé par l'ANAU :
"Destruction, un acte d'urbanisme?"

 

L'Association Nantaise d'Aménagement et d'Urbanisme a délocalisé son colloque pour s'installer au Lieu Unique cette année ! L'évènement a réuni plus d'une centaine de personnes; étudiants, professeurs, chercheurs et professionnels du vaste monde de l'urbanisme.  

LE MANIFESTE

Le projet porte toujours en son sein la question de la construction, du réaménagement. La destruction n’en est jamais le but, mais uniquement un moyen pour mieux bâtir la ville de demain. Effectivement, la destruction ne représente jamais une finalité, mais plutôt une étape obligée, un passage vers une re-construction, et ré-aménagement. Ce terme de destruction, très radical, n’est d’ailleurs jamais utilisé. On parle plutôt de “dé-construction”, terme qui est aussi la dénomination d’un mouvement architectural, synonyme de  la décomposition, de la déstructuration.  Sous-entendu peut être, que la déconstruction en urbanisme est un acte de restructuration de la ville et non pas de destruction. 

 

Ce constat mène à une question plus globale : pourquoi la destruction n’est-elle pas un acte d’urbanisme à part entière ? Ne peut-on considérer que détruire présente un intérêt non pas pour reconstruire mais pour s’adapter à des villes qui se dépeuplent, à des populations qui s’en vont, pour faire disparaître des réalisations qui n’ont plus de valeur d’usage ? Certes, on parle beaucoup de destructions dans l’Histoire. Mais, qu’elles aient pour origine une catastrophe naturelle, un conflit, où même une destruction programmée pour adapter la ville à des besoins ou visions, elles sont toujours accompagnées de « reconstructions ». Toutefois, dans un monde où l’on parle de « shrinking cities », de villes fantômes, phénomènes de dépeuplement incontrôlés, et subits, il serait intéressant de s’arrêter sur les réponses couramment apportées face à ces constats (politiques de développement de l’attractivité des villes, économique, culturelle,….), et d’imaginer d’autres réponses, issues d’une forme d’acceptation de ce qui est advenu, se traduisant par exemple, par la démolition de ce qui n’a plus lieu d’exister. La ville pourrait peut-être s’évanouir peu à peu, se détruire plutôt que se construire.  

 

Cette première exploration mène à un questionnement plus large qui se décline sur plusieurs domaines : 

   - ne peut-on pas envisager la destruction comme un acte final ? 

   - quel impact sur le milieu urbain ? 

   - quel impact social et sociétal ? 

   - quel intérêt économique ? 

   - quel intérêt mémoriel ? 

 

Paradoxalement, détruire signifie aujourd’hui (re)construire. Au travers de ce colloque, il s’agit d’explorer la possibilité d’envisager cet acte comme un outil pour la ville de demain en tant que tel. Non pas pour la fabriquer mais pour l’adapter aux besoins qui évoluent.

 

La journée tournera autour de plusieurs entrées dans le débat, augmentées et/ou modifiées par l’apport des intervenants : 

 

- la destruction comme acte d’urbanisme à part entière, comme adaptation à une ville qui rétrécit ou qui se disperse,

- la destruction comme acte social  pour mesurer les effets engendrés par la disparition de certains bâtiments, de certains quartiers, 

- l’après destruction, ou comment le détruit impacte la vie, la facilite ou la contraint, viendrait compléter ces premières approches.

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